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25/06/2013

Barroso n'est pas une "erreur de casting" de l'UE : il est l'esprit même de cette Europe

barroso,europe,états-unis

 

...esprit partagé par les gouvernants

  qui font mine de le désapprouver :

 

 

  


 

François Hollande défend en paroles (comme ses prédécesseurs) une « exception culturelle » française contre le bulldozer audiovisuel américain ; José Manuel Barroso réplique en traitant Hollande de « réactionnaire ». Arnaud Montebourg répond à Barroso en lui reprochant d'être « le carburant du Front national » (chose avérée dans les urnes) ; riposte de Barroso  hier : « Quand il s'agit de réforme économique, d'ouverture, de mondialisation, de l'Europe et de ses institutions, certains souverainistes de gauche et de l'extrême droite ont exactement le même discours. » Disséquons cette phrase. Elle dit bien ce qu'elle veut dire : critiquer la dérégulation libérale, les quatre vents du libre-échange, la délocalisation massive et le tsunami culturel US sur l'Europe, c'est être réactionnaire. On voit quel sens prend le mot « progrès » en 2013 ! Ce sens subjugue la droite autant que la gauche : la presse du week-end nous apprend que Nicolas Sarkozy (derechef aidé par l'ultralibérale Emmanuelle Mignon) axera la campagne de son Grand Retour sur le thème du « progrès » ; la pensée unique est toujours là, contrairement à ce que pépient les médias ces jours-ci.

 

Et Mme Merkel, notre surveillante en chef (Hauptseherin) ? Elle ne reproche à Barroso que de « manquer de finesse » ; elle ne lui reproche pas d'être à pieds baisés devant Washington. Barroso n'est pas une « erreur de casting » comme le disent nos médias, il est l'esprit même de l'UE libérale, conçue pour la dissolution atlantiste. Et qui laisse fonctionner cette UE ? Les gouvernements : de la politique commerciale à la politique étrangère, ils sont tous plus ou moins acquis. Ne soyons pas dupes.

 

 

10:17 Publié dans Europe, USA | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : barroso, europe, états-unis

Commentaires

A QUOI ELLE SERT

> L'UE est ce qui sert à faire passer les lois que les gouvernements n'osent pas faire passer auprès des opinions publiques.
on peut toujours dire ensuite : "ce n'est pas le gouvernement c'est l'UE" C'est le bouc émissaire pratique car non identifié (qui est responsable de quoi là-dedans ? on ne connait pas bien les rouages, on n'élit personne sauf les députés le reste se passe par cooptation)
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Écrit par : E Levavasseur / | 25/06/2013

LIBRE ECHANGE

> Ouvrir des négociations de libre-échange euro-américain est un symptôme fatal. C'est la mort de l'idée d'Europe.
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Écrit par : churubusco / | 25/06/2013

EUROPE ET ARGENT c/DEMOCRATIE

> La seule Europe respectueuse des peuples ne peut être qu'une Europe d'Etats nations souverains. Des Etats nations qui respectent leur peuple et doivent le consulter, a fortiori respecter sa décision quand il a voté au suffrage universel. Ce sont les conditions de la démocratie et c'est ce que préconise Marine Le Pen.
Alors que les dépositaires du pouvoir en France s'appliquent à trahir le peuple (suffrage universel de 2005 piétiné par l'UMP et le PS réunis, à procéder à la désindustrialisation de la France, au remplacement de population : l'immigration de masse en période de chômage de masse), à la stratégie du chaos dont le levier est la guerre civile ethno-religieuse.
C'est-à-dire démanteler la démocratie avec les mêmes moyens que fut démantelée la Yougoslavie. Les donneurs d'ordre sont évidemment les mêmes. Le financement nous en donne le profil : USA via Soros, la City, ses valets de l'UE, et les pays pétroliers (Arabie saoudite, Qatar). Ces commanditaires du chaos c'est la Finance internationale devenue folle, criminelle, destructrice de notre civilisation, des peuples qui la portent et qu'elle hait, pour sauver son Dieu Ploutos, sa jouissance sans limite...
Ce que nous constatons en France comme dans la plupart des Etats soumis au diktat de la "mondialisation", c'est l'affirmation de plus en plus claire d'un totalitarisme, à la solde de l'argent...
VH


[ PP à VH - Marine Le Pen est loin d'être la seule à dire que la démocratie n'existe que dans le cadre des Etats nations. Quant à l'hostilité du néolibéralisme financier à l'encontre de la démocratie, elle a été diagnostiquée par d'autres que Marine Le Pen, avant elle, et ailleurs qu'à droite ou à l'ultradroite. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Victor Hallidée / | 25/06/2013

>> "La seule Europe respectueuse des peuples ne peut être qu'une Europe d’États nations souverains."

Vœu pieux... Il n'y aura pas "d'autre Europe", pas d'Europe des nations ; car le principe même de l'idée européenne est l'impérialisme. Et ce depuis la chute de l'Empire romain ! L'histoire de l'Europe n'est, jusqu'au nazisme en passant par Napoléon, que le choc périodique de l'Empire et des peuples, et la victoire progressive de ceux-ci sur celui-là. L'idée européenne est tout simplement une anomalie historique imposée par l'Oligarchie anglosaxonnne et ses valets continentaux, et devenue avec le temps et moyennant une propagande constante une sorte de prophétie auto-réalisatrice.
Il est temps de tirer les conséquences politiques de la critique, déjà ancienne, de ladite "construction européenne" ; laquelle n'est, en réalité, que la destruction contrôlée, planifiée de longue date, de l'Europe, c'est-à-dire des nations qui la constituent essentiellement : il faut, tout simplement, sortir de l'UE - procédure légale, envisagée par le Traité de Fonctionnement de l'UE :
www.u-p-r.fr
C'était ma contribution militante !
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Écrit par : Guit'z / | 25/06/2013

LA MATRAQUE ET LE MARCHé

> Et il n'est pratiquement pas d'Etat qui ne soit, d'une manière ou d'une autre, soumis à cette règle universelle du libéralisme mondialisé, financiarisé et actionnarial. Tiens, dans les BRICS, qu'on nous a tant vantés comme le modèle alternatif de demain... Alors que tout s'effondre en ce moment dans la production industrielle, la croissance et les exportations chinoises, sur fond d'endettement de masse national et régional, de bulles immobilières, d'échec des grandes politiques publiques (les immeubles de 2009 qu'on démonte aujourd'hui pour vice fatal de fabrication, les centres commerciaux vides faute de consommateurs) et de gel des prêts interbancaires, le premier ministre chinois vient de faire savoir que ni le gouvernement ni la banque centrale n'interviendrait afin de laisser les marchés réguler la situation (il faut lire cette petite feuille que publie discrètement Les Echos presque chaque matin et qui s'appelle "Cette nuit en Asie" : on y apprend des tas de choses que les medias "mainstream", y compris le reste de la rédaction des Echos, découvrent avec stupeur deux ans plus tard). Chine, Brésil, USA, France, partout pareil : d'un côté la matraque pour les manifestants, de l'autre l'abandon total aux marchés financiers. D'un autre côté, peut-être est-ce là une chance ? Contrairement aux légendes, il n'y a pas de reprise aux USA, pas de vitalité allemande, pas de rebond asiatique. L'impossibilité croissante, en dépit du lavage de cerveau à grande échelle, à camoufler le réel finira peut-être par imposer un changement de moeurs ? Ou alors je suis emporté par un optimisme béat. Dans ce cas, ce sera le grand crash sur le réel. Le grand crash de tout le monde.
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Écrit par : Christian / | 25/06/2013

PRODUCTIVISTE FURIEUSE

> Le problème de Marine Le Pen, c'est qu'elle reste furieusement productiviste : sachant que la France possède peu de matières premières, elle reste donc par voie de conséquence une défenseuse de la mondialisation : la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes est un phénomène unique, on ne peut pas en vouloir une partie sans avoir l'autre. On ne peut pas vouloir l'essence africain dans nos bagnoles et fermer la frontière pour les africains qui débarquent en France...il faut choisir.
Au final, quelques idées justes sur une base fondamtentalement fausse : l'idée comme quoi l'économie ne pourrait exister en dehors de l'industrie. Il faut revenir à l'artisanat, au petit commerce, à tous ces métiers qui demandent beaucoup de travail mais produisent des biens et des services de qualité. On va perdre en confort mais tout le monde en regagnerait en dignité : faire des métiers inintéressants pour acheter des objets de mauvaise qualité et souvent inutiles, fabriqués dans ces camps de travail du capitalisme que sont les zones spéciales de production chinoises, ne peut pas nous rendre heureux.
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Écrit par : Gilles Texier / | 25/06/2013

CONVERGENCES

> Barroso, maoïste passé au capitalisme: quoi de plus représentatif de l'héritage soixante-huitard? Quels héritages plus convergents vers la destruction de la culture?

@ Guit'z

> Bonjour, compagnon !
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Écrit par : Pierre Huet / | 25/06/2013

Sur le progrès :

> J'ai acheté un vélo il y a qq année : j'ai beaucoup roulé cet hiver, résultat les rayons sont détendus, la chaine est morte, les pignons du coup ont morflé; résultat j'ai repris mon vieux vélo d'il y a 25 ans avec beaucoup plus de km au compteur et toujours sa chaine d'origine !

Sur l'Europe :

> La monnaie unique facilite beaucoup les déplacements (et les achats) mais ni langue commune, ni politique économique commune, la mobilité géographique du travail reste soit une utopie, soit l'apanage, d'une part, des hauts dirigeant qui ne pratiquent alors que l'anglais comme langue de travail, d'autre part de ceux tout en bas qui n'ont rien à perdre et tout à gagner à émigrer (et plus marginalement de ceux qui peuvent s'appuyer sur une diaspora communautaire bien implantée en certains endroit).

Sur Barroso :
> Une jeunesse maoïste, puis une bourse de l'OTAN (tiens donc, curieux) en 1975 et une ascension ensuite fulgurante. En 2002 les vols à destination de Guantanamo transitent par le Portugal grâce à M. Barroso (premier ministre) en contradiction avec les lois portugaises. Mais tout cela n'est que hasard et vouloir chercher des liens avec la CIA est de la science fiction !
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Écrit par : franz / | 25/06/2013

Sur l'Europe :

> j'oubliais le problème des langues : afin de n'en favoriser aucune, chaque nouvelle adhésion entraîne une croissance exponentielle du nombre d'interprètes, car toute traduction doit être effectuée sans "langue intermédiaire".
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Écrit par : franz / | 25/06/2013

CHINE

> L'actualité est serviable. A peine avais-je écrit le message ci-dessus qu'elle me propose l'article suivant. 200% du PIB (oui, oui, 200%) en prêts occultes à des taux d'usurier : bienvenue à bord de la "locomotive économique du 21e siècle"...
http://pro.orange.fr/sinformer/patrimoine_et_vie_privee/banque/chine-l-economie-ralentit-la-banque-occulte-fleurit.html
T.S. Eliot avait tort : ça va faire un gros "bang" !
Au passage, on apprend que la finance n'est pas plus sous contrôle en Chine qu'ailleurs, que si on la contraint d'un côté elle trouve moyen de l'autre (tant qu'on ne l'écrase pas à coups de talon, elle continue), qu'il n'y a pas de débouchés pour la production industrielle chinoise, et que plutôt que d'imaginer un effort de reconversion, certes coûteux et fatigant, les gros groupes industriels préfèrent le suicide rentable à très court terme en se transformant en usurier spéculatif.
Et pendant ce temps-là, l'UE barbote joyeusement dans le traité transatlantique et les européistes fous de LEAP2020 appellent de leur voeu un espace Schengen avec les BRICS. La réalité a l'air de désapprouver, mais il est connu qu'elle est effroyablement peu progressiste elle aussi...
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Écrit par : Christian / | 25/06/2013

Sur la Turquie :

> Le pbm est complexe, peut-on refuser la main que tend un état musulman laïque à l'Europe ? N'est-ce pas prendre le risque de le voir basculer du côté opposé ?
Pourtant accepter la Turquie c'est aussi accepter la guerre à la frontière de l'Europe (en sus des pbm actuels n'oublions pas que restent en suspens les questions des Kurdes, du Caucase et du haut karabakh). Mais c'est aussi un pays qui démographiquement serait alors le plus lourd de l'UE. Sommes-nous prêts, apte à cette digestion ?
Encore une fois ce sont les USA qui poussent afin de maintenir la Turquie dans le camp allié.
Les USA ce sont eux qui nous valu la création de l'état mafieux-trafiquant du Kosovo en Europe (Madeleine Albright qui n'avait de connaissance de l'Europe que des racines, mais qui vouait une haine aux Serbes et n'a pas vu que le seul grand tort des Serbes était d'avoir voulu "se débarrasser d'un moustique avec une grenade".
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Écrit par : franz / | 25/06/2013

> Je prends acte de votre point de vue, mais notre blog ne publie pas d'argumentaires de partis politiques. Je regrette donc de ne pouvoir mettre en ligne ce message.
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Écrit par : PP à victor Hallidée / | 25/06/2013

"la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes est un phénomène unique".

> Gilles Texier a parfaitement raison, l'erreur commune à une certaine droite et à un certain altermondialisme et de vouloir un morceau de la mondialisation, pas le même bien sûr, mais celle-ci n'est pas à la carte : c'est une formule forfaitaire.
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Nous n'avons pas de pétrole, je ne sais plus si nous avons des idées, mais nous avons des chômeurs. Et de fait, il y a beaucoup de productions que nous devrions rapatrier, et pas uniquement artisanales mais des activités d'industries de taille raisonnables et très spécialisées. Quant à perdre en confort, quand on considère le drame social et humain qu'est le chômage de masse, cela vaut un effort. Et même ce chômage coûte aussi très cher, sur le seul plan économique en perte d'impôts, de cotisations sociales...

Écrit par : Pierre Huet / | 25/06/2013

Avec raison,

> Avec raison vous pointez du doigt une réalité dramatique qui prouve, une fois de plus, le déficit démocratique dans lequel plongent les nations européennes, donc les peuples.
Refuser le diktat du casino financier, vouloir conserver une identité culturelle (la vraie), une langue aussi, une façon d'être, de voir le monde, de vouloir le vivre est immédiatement dénoncé comme réactionnaire, voire populiste, terme dont le mépris mesure celui dont on entoure tout ce qui vient des peuples!
Effarant devient ce monde dans lequel l'argent l'emporte devant tout et surtout devant les Hommes, où la moindre référence morale est ridiculisée, puis menacée, la moindre opposition est condamnée, où la tricherie est instituée en normes (voir en particulier l’achat par « Thomson Reuters » pour un million de dollars deux secondes avant sa sortie officielle, de l’indice de confiance de l’Université du Michigan et revendu 2000$ par mois, permettant des paris massifs sur les valeurs boursières 246 millionièmes de secondes avant tout le monde 1 , d’où des profits considérables relavant du délit d’initié mais sans risque aucun !) et où l’être humain n’a de valeur qu’en tant et uniquement en tant que consommateur, jeu à duper les citoyens enfermés et isolés devant le poste d’une télévision abrutissante.
Tout est sans doute fait pour leur éviter de penser, mais ils ressentent les choses, ils en vivent un quotidien difficile, ils en souffrent, et ils sont culpabilisés afin de leur faire consentir des efforts à la limite du supportable.

1 http://www.les-crises.fr/fraude-a-haute-frequence/
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Écrit par : Albert E / | 25/06/2013

Avancée conceptuelle de Pascal Lamy:

> "l’ouverture à la concurrence [...] est porteuse de changements plus durs à supporter par les faibles que par les forts."
Pour le reste, bel exercice de prêt-à-penser:
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Pascal-Lamy-L-ouverture-est-plus-dure-a-supporter-par-les-faibles-que-par-les-forts-2013-07-03-981895
PH

[ PP à PH - Les libéraux sont des darwinistes sociaux. Quand ils sont libéraux "catholiques", ça fait d'eux des catholiques infectés de darwinisme (social)... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 03/07/2013

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